Retour des Notes du déluge, avec un esprit un peu nouveau. Non que la crise qui en fut l'objet initial soit achevée: seul l'acte I est terminé, nous sommes sortis nous détendre les jambes pendant l'entracte.
Un bref résumé cependant des épisodes précédents: l'endettement massif qui avait entretenu l'illusion de la prospérité sans effort s'est transmis des particuliers au système financier privé (l'enrichissant massivement au passage), puis aux États. Les banques centrales les soutiennent dans un grand mouvement d'innovation. Le centre de gravité de l'économie monde a basculé durablement sur les bords du Pacifique. Le monde occidental est gravement affaibli, hésitant entre Peron et Thatcher. La France est encore dans l'illusion pratiquement complète.
Le système financier a été peu, insuffisamment reformé, à la fois par la résistance des principaux concernés, et parce que les raisons structurelles de ses dérives n'ont pas disparues. Les quelques mesures pour prevenir le retour d'une crise systèmique ne paraissent pas à la hauteur de lenjeu (et la prochaine vague ne viendra sans doute pas des banques, ou pas comme la dernière fois).
La question n'est donc pas de savoir si une nouvelle crise se produira et si elle sera plus violente que celle de 2008 mais quand, et est-ce que les sociétés occidentales pourront s'en sortir correctement.
dimanche 19 décembre 2010
Inscription à :
Articles (Atom)