samedi 29 mai 2010

Le furet

Les particuliers se sont endettés pour vivre au dessus de leurs moyens sans épargner assez pour leur retraite. Les banques les ont financés, tout en prenant des risques accrus pour assurer leur rentabilité. Les États les ont sauvés. C'est de la cavalerie à l'échelle mondiale.
La dette des particuliers a été transférée des banques aux États, qui se retrouvent dans des situations impossibles. Ce qui permet aux ultras des marchés de revenir à leur rengaine anti-étatique, en oubliant très vite qu'ils doivent d'avoir sauver leur peau à ces mêmes États....
On est partagé: les États ont sauvés les banques, difficile de leur reprocher. Mais n'ont ils pas contribué fortement à l'endettement initial des particuliers en s'abstenant de prende les mesures courageuses qui auraient permis un équilibre des finances prives, comme publique (par exemple un financement adéquat des recette, ou un travail systématique sur la productivité/ compétitivité internationale)?
Le welfare state a survécu à sa faillite par l'endettement, qui a produit une sorte d'Etat providence pour la classe moyenne, y compris dans les pays soi-disant les plus libéraux. Le poids de la partie faiblement productive de l'économie (administrations, mais pas seulement) pése sur le secteur privé, qui doit donc être hyperproductif pour soutenir l'envie de consommer et le besoin d'épargner. mais l'argent des investissements productifs est parti dans l'immobilier!
En dernier ressort, les choses sont simples: c'est l'essor des économies du pacifique qui a provoqué ces bouleversements, cet excès d'épargne combiné à une pression à la baisse sur les prix -entre 1992 et 2007. Aujourd'hui, on assiste au basculement: la croissance, l'argent, tout se passe en Asie. Si on arrive à vendre à la Chine, nous avons une possibilité de sortir de ces impasses par le haut. Sinon, c'est l'(hyper) inflation ou un déclin à la japonaise, voire à l'Argentine.

samedi 22 mai 2010

L'équation de la dette

Les chiffres volent, comme des injures. Sans fondement apparent.
On sait bien, depuis Goethe et Heidegger, que,nous,Européens, sommes nés dans le berceau de la Grèce. Sera-t-elle notre tombeau? Ou cette même raison née du printemps hellène pourra nous guider et nous aider à cheminer dans ce monde complexe. Une raison mathématique (c'est bien çà, la vraie révolution de Pythagore et Platon: l'être s'écrit en symboles mathématiques).
Posons donc quelques équations: si la dette d'un pays est égale à son PIB, le taux d'intérêt sur cette dette représente un prélèvement équivalent à son taux. L'augmentation en valeur du PIB (augmentation réelle plus inflation) sert alors en totalité ou en partie à rembourser l'emprunt. Si ce remboursement est supérieur au taux de croissance le pays s'appauvrit et diminuer ses capacités ultérieures de remboursement. On peut tolérer un faible taux (disons 3%, facilement couvert par une croissance à 2% et une inflation à 2%), ou un faible endettement (disons 60%, ce qui avec un taux à 3% entraîne une charge de la dette de 2% (= 60% de 3%); Mais à 100% de dette et 4% de taux d'intérêt, c'est la totalité de la croissance qui disparaît.
Si la dette est détenue à l'étranger, c'est la nouvelle richesse produite qui s'en va. Si la dette est détenue par des agents domestiques (comme au japon), ce sont les actifs qui subventionnent les créanciers (les retraités, les rentiers).
C'est mathématiquement intolérable.

La porte etroite... pas pour les fils d'instit.!

L'article d'E. Le Boucher, repris dans Slate (http://www.slate.fr/story/21799/editer-le-boucher-les-echos), conforte une note des mes post précedents: un élève de l'X sur deux a au moins un parent prof. Je le savais déjà pour l'écrasante majorité des normaliens - chez qui la notion de l'entreprise a régressé depuis 30 ans! Je crois l'avoir noté: plus d'un quart des élèves de prépa a un parent prof.
Que veut dire "élitisme républicain" dans ce contexte? Je préfère une affirmative action en direction des plus courageux des enfants des ghettos que ces futures générations de fils de prof.

vendredi 14 mai 2010

samedi 8 mai 2010

Don't cry for me argentina

La situation de l'Europe, de la Grèce, mai aussi plus subtilement dela France est etrangement réminiscente de celle de l'Argentine après 1930. Ebranlée par la crise, l'Arrgentine a refusé les adaptations nécessaires. Riche culturellement, elle s'est appauvrie économiquement, au rythme du tango. Bientôt le populisme plus ou moins violent est arrivé, glorifiant une tragique resistance au changement.
Aubry ou Merkel sont confrontées à un choix: devenir Evita ou Thatcher.