samedi 22 mai 2010

L'équation de la dette

Les chiffres volent, comme des injures. Sans fondement apparent.
On sait bien, depuis Goethe et Heidegger, que,nous,Européens, sommes nés dans le berceau de la Grèce. Sera-t-elle notre tombeau? Ou cette même raison née du printemps hellène pourra nous guider et nous aider à cheminer dans ce monde complexe. Une raison mathématique (c'est bien çà, la vraie révolution de Pythagore et Platon: l'être s'écrit en symboles mathématiques).
Posons donc quelques équations: si la dette d'un pays est égale à son PIB, le taux d'intérêt sur cette dette représente un prélèvement équivalent à son taux. L'augmentation en valeur du PIB (augmentation réelle plus inflation) sert alors en totalité ou en partie à rembourser l'emprunt. Si ce remboursement est supérieur au taux de croissance le pays s'appauvrit et diminuer ses capacités ultérieures de remboursement. On peut tolérer un faible taux (disons 3%, facilement couvert par une croissance à 2% et une inflation à 2%), ou un faible endettement (disons 60%, ce qui avec un taux à 3% entraîne une charge de la dette de 2% (= 60% de 3%); Mais à 100% de dette et 4% de taux d'intérêt, c'est la totalité de la croissance qui disparaît.
Si la dette est détenue à l'étranger, c'est la nouvelle richesse produite qui s'en va. Si la dette est détenue par des agents domestiques (comme au japon), ce sont les actifs qui subventionnent les créanciers (les retraités, les rentiers).
C'est mathématiquement intolérable.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire