Comme tous les premiers dimanches du mois, les musées sont gratuits, comme il le sont pour les jeunes de moins de 26 ans depuis quelques mois; bien entendu, quasiment impossible de trouver des chiffres précis ou une évaluation sérieuse de cette politique. On sait toutefois qu'une politique similaire en Grande-Bretagne avait abouti à une augmentation nette de la fréquentation... au profit des habitués. Surprise, surprise, l'attractivité des expositions semblent expliquer la hausse de la fréquentation, plus que le prix.
Mais de toute façon, qui s'en soucie? Les retraités continuent à bénéficier de tarifs réduits le weekend quand les actifs doivent faire la queue avec eux à des expositions qu'ils pourraient voir tranquillement en semaine.
Que valent les choses? C'est bien le problème de notre société. On ne paye plus grand chose à son juste prix. Les riches payent proportionnellement peu d'impôts, les autres ne payent plus les biens publics à leur coût. Les banquiers ne paient (ne payaient?) plus le risque qu'ils encouraient, les pollueurs leurs externalités, c'est à dire la charge qu'ils font peser sur la communauté. Les jeunes ne payent plus la musique, les vieux les musées, les bobos leur Velib. Tout est gratuit!
La numérisation de l'économie, donc sa dématérialisation, les effets de réseau ont leur part, tout comme (en France) l'intervention désordonnée de l'Etat ont complètement brouillés les signaux que sont censés communiquer les prix. Dans la nuit nous tournons....
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