Lu dans le JDD: C'est le nombre d'immigrants qui se sont installés en Espagne en 2008. Très exactement c'est le solde net migratoire qu'a connu ce pays, tandis que l'Italie accueillait 438 000 immigrants, la Grande-Bretagne 226 000, malgré la crise, et la France, seulement 77 000.
Pendant le même temps l'accroissement "naturel" de l'Espagne ne dépassait pas 130 000, et l'Italie régressait (France: 291 000, UK: 215 000). Pour mettre ces chiffres en perspective, le nombre de naissance en Espagne est d'environ 500 000, et en Italie de 600 000. En clair, un nouvel Espagnol sur 2 est "étranger", et 40% en Italie. C'est un phénomène historique majeur, à la fois par son ampleur (on est dans les niveaux les plus haut de vague migratoire qu'ont connu les Etats-Unis) et par la nature des pays d'accueil qui contrairement aux USA (mais aussi à la France) n'ont jamais été des pays d'accueil et de melting post.
Meme si la page du JDD donnait une certaine place au sujet, on est loin d'accorder lui accorder l'importance requise, sans doute parce qu'il est rebattu, polémique, délicat, et souvent abordé sous le prisme dramatique des naufragés. Il faut certainement nuancer le propos: d'une part la nature de cette immigration n'est pas nécessairement permanente, d'autre part on est loin du "radeau de Mahomet": dans ces immigrants, il faut compte par exemple le million d'Anglais ayant pris leur retraite sous le soleil (et dans le béton) de la Costa del Sol. Aujourd'hui les hommes vont et viennent sur cette planète avec des identités complexes et il faut se garder de nos vieux schémas un peu courts pour comprendre la réalité d'une "résidence".
Soit dit en passant: quel avenir pour le terrorisme basque, les particularismes catalans ou italiens dans une société ou près de la moitié des résidents n'y ont pas leur racines? Et comment organiser la démocratie, dont le fondement le plus solide est à base territoriale? Qui vote? Dans quelle circonscription: nous allons vers un monde où nous serons tous résidents secondaires....
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