Un ajout à mon post précédent: ce n'est peut-être pas nous qui avons perdu patience, mais la technologie qui nous y a entraîné, subrepticement.
Au risque de faire vieux combattant, comment ne pas se souvenir de cette époque pas si lointaine où l'on travaillait - sans email, sans portable, sans internet, sans Fedex, sans possibilité de modifier une image autrement qu'à la colle et aux ciseaux! Je parle de 1995... 5 à 10 ans plus tôt: pas d'excel, pas de traitement de texte, peu de photocopies etc.
Une telle révolution n'a pas pu ne pas avoir de conséquence majeure. On le sait, on le vit tous es jours.
Deleuze parle de la fin du différement: différence dans le temps, dans l'espace. Acceptation de la différence culturelle impliquée par la distance. Acceptation du pouvoir maturateur du temps: comme le disait Mitterrand: "laisser le temps au temps". Et dans un autre genre, un auteur que je préfére, d'ailleurs: "pourquoi ne pas remettre au surlendemain ce que l'on aurait pu faire l'avant veille" (Alphonse Allais).
Les marchés ne ferment jamais, les semaines atteignent ou dépassent les 60 heures, la réponse doit être immédiate, quelquesoit la question.
Comment dans cette ambiance accepter la lente maturation du désir ("aujourd'hui peut-être, ou peut-être demain"... du grand philosophe Fernand Sardou)?
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