Les posts qui précèdent peuvent apparaître comme uniquement focalisés sur la critique du système hyperfinanciarisé, implicitement tenu pour responsable de la crise.
Mais si critique il y a, c'est au sens strict du terme d'une volonté de comprendre ce qui se passe autour de nous. nihil mirari, nihil admirari, sed intelligere, disait Spinoza (en vérifiant cette citation, je tombe sur un article des Echos s'interrogeant sur l'efficience des marchés financiers du 3 mai... 2000!!!: http://archives.lesechos.fr/archives/2000/LesEchos/18145-144-ECH.htm).
Volonté de comprendre encore une fois sous-tendue par la conviction que la critique externe n'a pas de prise sur la réalité ou engendre des actions plus dommageables que la réalité quelle entendait corriger.
Pour être concret: quelle absurdité de demander plus de régulation quand la régulation actuelle a échoué? à quoi sert de demander plus de régulation quand on ne sait pas qui peut dire cette régulation, et lui donner force de loi? Comment plaider pour une instance mondiale de régulation quand les instances mondiales existantes donnent des spectacles aussi affligeants que celui de Durban II? Quelle est l'instance démocratique que l'on peut sérieusement considérer pour ce rôle, impartiale, omnisciente et omnipotente -si pure et parfaite qu'elle échapperait à la loi d'airain des bureaucraties? On est dans le même ordre de fantasmes que celui auquel appartient le marché pure et parfait: à l'Etat impartial répond le marché efficient.
Ajoutons à cela un autre plaidoyer: ne balayons pas d'un trait toute la réflexion entamée depuis les années 60 sur la complexité sociale. Critique "de gauche" qui a renouvelée la pensée libérale critique de l'ingénierie sociale: depuis l'identification de la "Tyrannie des petites décisions " (microdecisions and macrobehaviours) jusqu'à la pensée d'Egdar Morin.
Plus que jamais, il faut ré-explorer les chemins complexes de la pensée de l'auto-organisation.(http://en.wikipedia.org/wiki/Self-organization#Self-organization_in_human_society).
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